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Pompes pour administration intrathécale de médicaments
Pompes: matériel et opération
Anatomie d'une pompe à morphine
Radiographie d'une pompe à morphine
Programmeur (ancien) pour pompe à morphine
Programmeur (nouveau) pour pompe à morphine
Pompes opérés
Pompes: instructions pour les opérés
Ces instructions concernent les patients opérés par notre équipe. Chaque centre a ses propres protocoles de soin et ils peuvent différer des instructions ci-dessous.
Préparation avant l’opération:
 
  • Les médicaments antiagrégants comme l’Aspirine ou le Plavix doivent être arrêtés 10 jours avant la date de l’intervention. Il faut toutefois s'assurer avec votre médecin-traitant ou votre cardiologue que cet arrêt ne soit pas risqué. Si un arrêt n'est pas possible, il faut en informer votre chirurgien et votre anesthésiste pour savoir si l'opération prévue est maintenue à la date prévue.
     
  • Les médicaments anticoagulants comme le Sintrom doivent être arrêtés 1 semaine avant la date de l’intervention. Un croisement avec des injections d’héparine (ex: Fraxiparine, Fragmin) sera effectué sous la supervision de votre médecin-traitant. Un TP de 60% est requis pour l’intervention. Il faut toutefois s'assurer avec votre médecin-traitant ou votre cardiologue que cet arrêt ne soit pas risqué. Les médicaments anticoagulants modernes comme le Xarelto doivent être arrêtés 2 jours avant la date de l'intervention. Si un arrêt n'est pas possible, il faut en informer votre chirurgien et votre anesthésiste pour savoir si l'opération prévue est maintenue à la date prévue.
     
  • Il faut apporter la liste de vos médicaments habituels pour l’intervention. Si votre traitement n’est pas courant, pensez à prendre également les médicaments eux-mêmes.
     
  • En cas d’allergie connue, veuillez les annoncer à l’équipe infirmière et à l’anesthésiste même si cela figure déjà dans votre dossier. Certaines allergies peuvent nécessiter un bilan allergologique spécifique et entraîner un report de l'intervention.
     
Suites postopératoires:
 
  • Lors d'une première implantation de pompe ou lors d'une révision du cathéter, il faut garder la position au lit sur le dos pendant 4 heures pour faciliter l’hémostase, ensuite il est possible de se tourner sur le côté en bloc. Pour les changements de pompe, vous pouvez adopter la position qui vous convient afin de minimiser les douleurs postopératoires.
     
  • Le lever doit se faire en bloc et le physiothérapeute et/ou l'infirmière vous accompagnera pour les premiers levers. Il est souhaitable de bouger les jambes dans le lit avant de se lever pour limiter le risque d'hypotension orthostatique (chute de pression en se levant).
     
Plaie - cicatrice:
 
  • La cicatrice sera plus belle si elle n’est pas exposée au soleil pendant 1 année après l’opération. Pensez à la protéger soit avec des habits soit avec de l’écran total.
     
  • Les stéristrips doivent être gardés jusqu’au contrôle à 3 semaines postopératoires.
     
  • Les fils sont résorbables et ne doivent pas être enlevés.
     
  • En cas d’écoulement et/ou de fièvre, veuillez appeler immédiatement le secrétariat (021 923 3848) ou en cas d’indisponibilité votre médecin-traitant, l'hôpital où vous avez été opéré ou les urgences d’un hôpital proche de votre domicile.
     
Médicaments:
 
  • Les médicaments usuels doivent être poursuivis comme avant l’intervention à l'exception des narcotiques. Les narcotiques (Tramal, Oxynorm, Targin, MST, Durogésic, ...) ne sont pas compatibles avec la morphine intrathécale administrée par la pompe et sont formellement contre-indiqués hors d'un milieu spécialisé.
     
  • Les médicaments antiagrégants comme l’Aspirine ou le Plavix peuvent être repris dès le lendemain de l’intervention.
     
  • Les médicaments anticoagulants comme le Sintrom peuvent être repris dès 2 jours après l’intervention. Il en va de même pour les anticoagulants modernes comme le Xarelto.
     
  • Les médicaments antalgiques non narcotiques (Dafalgan, Irfen, ...) ne doivent être pris qu’en cas de douleurs; ils ne sont pas obligatoires et n'influencent pas la guérison au sens propre.
     
  • Il convient d'être très prudent avec tous les médicaments à effet sédatif primaire ou secondaire, car l'effet sédatif est potentialisé par la morphine intrathécale administrée par la pompe. Des doses usuelles peuvent dès lors entrainer une sédation profonde, voire un coma. La prise de médicament des catégories suivantes devraient être discutée avec votre spécialiste:

    - Somnifères (Seresta, Temesta, Stilnox, ...)
    - Antidépresseurs (Sarotène, ...)
    - Neuroleptiques (Nozinan, Haldol, ...)
    - Antiépileptiques (Lyrica, Neurontin, Trileptal, Rivotril, ...)
    - Myorelaxants (Sirdalud, ...)
    - Antihistaminiques (Zyrtec, ...)

     
Retour à domicile:
 
  • Veuillez contrôler que vous ayez suffisamment de médicaments à domicile pour le jour de votre retour, particulièrment avant un week-end ou un férié.
     
  • Veuillez contrôler que vous ayez reçu (si besoin): 
     
    • l’ordonnance pour les médicaments antalgique
    • l’ordonnance pour la physiothérapie (pas systématique)
    • l’ordonnance pour l’aide-familiale à domicile (prendre contact avant l'intervention)
    • l’arrêt de travail 
    • la date et l'heure du prochain rendez-vous de contrôle
       
Activités physiques et effets secondaires du traitement:
 
  • La marche est la meilleure activité physique.. Il est toutefois préférable de privilégier la fréquence à la durée. Ainsi, il est en règle générale mieux supporté de marcher 4 x 15 min par jour plutôt que de faire une promenade d’une heure par jour.
     
  • Des talons entre 1 et 4 cm sont les plus appropriés pour le dos, mais n'ont pas d'effet direct sur l'administration de médicaments par la pompe.
     
  • Il faut respecter les limites dictées par son corps, car un excès d’activité un jour entraîne presque toujours une limitation de l’activité les jours suivants avec un bilan global négatif.
     
  • L'effet de la morphine intrathécale dépend de la position du corps. Les effets secondaires centraux (somnolence, nausées, vomissements, confusion, ...) sont augmentés en position couchée et diminués en positin debout. Si ces effets secondaires sont présents, il faut donc éviter le réflexe naturel de vouloir se coucher et préférer la position assise ou la marche.
     
  • La morphine intrathécale peut provoquer un prurit intense lors du début du traitement (effet direct histamino-libérateur). Cet effet secondaire disparaît rapidement et doit être banalisé.
     
  • La morphine intrathécale peut provoquer un globe urinaire en début de traitement. Si vous avez de la difficulté à uriner, il faut se rendre chez un médecin pouvant effectuer un sondage urinaire au besoin (par exemple une policlinique médicale)
     
  • La morphine ralentit le transit et favorise ainsi la constipation (même si cet effet secondaire est moins marqué en administration intrathécale). Il convient de compenser cet effet secondaire par:
    - une marche fréquente
    - une bonne hydratation
    - une alimentation riche en fibres

     
Sport:
 
  • La reprise des activités sportives ne doit pas causer d’apparition ou d’augmentation des douleurs, mais une reprise précoce est souhaitable pour ne pas perdre trop de musculature.
     
  • La marche soutenue reste la meilleure activité sportive. En cas de troubles de l'équilibre ou d'insécurité subjective, l'usage de bâtons de nordic walking est recommandé.
     
  • La natation est possible, mais seulement après un délai d'une semaine après l'ablation des fils et pour autant que la plaie ait guéri normalement.
     
  • La course à pied est possible dès 1 mois, mais en évitant le bitume. Préférez la course en forêt ou sur piste finlandaise par exemple.
     
  • Le ski de piste ou le snowboard sont possible entre 1 et 3 mois.
     
  • La raquette est excellente et peut être débutée après 1 mois.
     
  • Le vélo peut être repris à un mois de l’opération.
     
Travail:
 
  • Vous êtes à l’arrêt de travail complet au minimum jusqu’au contrôle postopératoire à 3 semaines, puis selon appréciation.
     
  • En règle générale, la durée moyenne d’arrêt de travail complet pour ce type d’intervention est de 1 à 2 mois. Une reprise à temps partiel suit habituellement cette période d’arrêt total.  
     
Transports:
 
  • Les trajets en voiture ne devraient pas dépasser 30 minutes consécutives le 1er mois. Si un trajet plus long est requis, faites une pause après 30 minutes et marchez au moins 10 minutes lors de cette pause. Un trajet plus long n'est pas seulement douloureux, mais cela augmente le risque de thrombose veineuse profonde (qui est déjà temporairement augmenté par l'opération).
     
  • Le moyen de transport le plus approprié est le train. Le bus et l’avion sont possibles et mieux supportés que la voiture.
     
  • Lorsqu’un trajet est faisable à pied, ne prenez pas la voiture !
     
Nuit:
 
  • La position à plat ventre n’est pas bien tolérée et n’est pas recommandée.
     
  • Le type de matelas recommandé est soit très dur, soit «à mémoire» type Tempur
     
  • En  étant couché sur le dos, il faut mettre un coussin sous les genoux pour éviter l’hyperlordose lombaire et en étant couché sur le côté, il faut mettre un coussin entre les genoux pour éviter la rotation du bassin.
      
Examens radiologiques:
 
  • Votre intervention ne contre-indique aucun examen radiologique ultérieur. Des radiographies, un CT-scan ou un ultrason sont parfaitement réalisables en cas d’indication médicale. Aucune précaution particulière n’est nécessaire pour ces examens radiologiques. Pour une IRM, il est recommandé de vider la pompe préalablement et de remplir celle-ci de solution physiologique même si théoriquement la pompe supporte bien l'IRM. Il faut donc synchroniser l'examen avec 2 visites dans notre centre (pour vider, puis pour remplir à nouveau la pompe)
       
Physiothérapie:
 
  • La physiothérapie est prescrite sur ordonnance médicale et n'est normalement pas requise pour une opération de ce type.
     
  • Dans la plupart des cas, nous évaluons son indication au contrôle à 3 semaines après l'intervention.
     
  • Dans la mesure du possible, choisissez un physiothérapeute proche de votre domicile pour éviter un trajet en voiture pour s’y rendre
    .
Divers:
 
  • Il est possible de se doucher avec le pansement spécial qui a été appliqué, mais il convient de bien sécher en tamponnant ensuite. Il ne faut pas frotter pour ne pas décoller le pansement et les stéristrips.
     
  • Il est préférable d’attendre 4 jours après l’ablation du pansement pour prendre un bain.
     
  • La conduite d'un véhicule est possible pour des doses usuelles de morphine intrathécale, mais il faut d'abord avoir trouvé sa dose de croisière. Il n'est dès lors pas recommandé de conduire les 3 premiers mois. Lors de la reprise de la conduite, il convient de tester son aptitude à conduire dans un parking désert. En cas de doute, il faut se considérer inapte à conduire jusqu'à un examen médical donnant le feu vert.
     
  • Il est possible de reprendre des relations sexuelles dès votre retour à domicile, mais il est préférable de faire travailler votre partenaire.
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